samedi 4 juin 2011

C’est dit. Nos téléphones portables sont désormais reconnus comme ‘possiblement cancérigènes’.


On le craignait, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) le certifie. L’usage fréquent et régulier du téléphone mobile, à raison de 30 minutes par jour pendant 10 ans, majore de 40 % le risque de gliome. Le gliome est unetumeur bénigne du cerveau, opérable en fonction de son emplacement et de son étendue.
Le fondement de cette déclaration ? L’analyse critique d’une centaine d’articles sur les conséquences de l’exposition aux ondes des mobiles, effectuée tout bonnement par une trentaine de scientifiques du monde entier. Si la majorité des travaux étudiés ne fournissait pas de résultats valides, les autres maintenaient des résultats controversés. Le doute concernant les conséquences à court terme a donc été maintenu.  
Mais c’est dans cette marée de résultats contradictoires et embarrassants, une seule étude est sortie du lot. Inédite, l’étude Interphone est la seule étude valide et suffisamment judicieuse pour son évaluation des risques à long terme de la téléphonie mobile. Percutante, par l'identification du risque de gliome à 10 ans d'exposition, elle a su séduire l’OMS et peser sur leur décision.

Et après? Les travaux d'Interphone ont ouvert la voie à d’autres études. Car d’autres interrogations se pressent à l’étalage de la recherche. Et les citoyens (aussi) se questionnent. Concernant l’évaluation des risques à long terme de l’usage du téléphone portable, deux questions prévalent.
L'occurence d’autres maladies, comme le neurinome de l’acoustique (tumeur bénigne située dans l’oreille interne) ou la tumeur de la glande parotide (uneglande salivaire située derrière la mâchoire) sera recherchée.

Enfin, un projet de grande ampleur au joli nom de MobiKids a été lancé. Il tentera de répondre à la question : les enfants et adolescents sont-ils plus exposés ?

Les conséquences de la décision de l'OMS ne seront pas minimes. Mis à part celles qui pèsent sur les entreprises de téléphonie, notre mode de vie va s’en trouver (un peu) perturbé. Certains petits changements devront être apprivoisés. Lesquels? Sortir les oreillettes du fond de notre sac, les utiliser. Et textoter, plutôt que papoter.


source:
IARC (Agence internationale de recherche sur le Cancer) et OMS.