vendredi 10 juin 2011


Les évêques des zones affectées par la problématique de la LRA offrent leurs bons offices aux négociations avec l’Armée de résistance du seigneur (LRA). Regroupés au sein du Comité régional des leaders religieux de la RDC, Ouganda, Sud-Soudan et la République centrafricaine, ils se sont entretenu, jeudi 9 juin, avec les ambassadeurs de divers pays accrédités à Kinshasa sur la problématique de la LRA et les pistes de sortie de la crise.

Cette rencontre a été organisée à l’issue de leur conférence organisée au siège de Caritas Congo développement. 
Le président de ce comité Mgr Marcel Utembiarchevêque de Kisangani, explique les recommandations de cette conférence, en rapport avec «la recherche concertée des voies de sorite de cette crise.» 
Ces responsables religieux, a-t-il précisé, ont lancé une dynamique consistant à envisager une possibilité d’ouvrir un dialogue entre les gouvernements concernés et la LRA. 
«Et nous, comme responsables religieux, nous offrons nos bons offices de médiation », a-t-il précisé. 
Ils attendent des diplomates qu’ils pèsent «de tous leurs poids, à travers des plaidoyers auprès de leurs pays respectifs pour les inviter à s’impliquer davantage.»  
Le Comité régional des évêques fait partie du réseau apolitique et interconfessionnel des leaders religieux catholiques, anglicans, musulmans et protestants. Son siège social est présentement à l’archidiocèse de Kisangani, en RDC. 
Lors de leur rencontre de février 2010 à Kisangani, les leaders religieux de la RDC, l’Ouganda, le Soudan et la RCA, avaient fait des recommandations aux gouvernements de leurs pays respectifs.
Ils avaient appelé le gouvernement ougandais à poursuivre les pourparlers de paix de Juba avec Joseph Kony; et au gouvernement centrafricain, de prendre au sérieux la menace LRA en déployant à ses frontières un dispositif militaire adéquat.
A la RDC, ces religieux avaient recommandé de couvrir adéquatement les localités encore sous menace des rebelles ougandais par des unités de police spécialisées.
Et, la communauté internationale devrait, selon eux, constituer un groupe de contact composé des représentants des Nations unies, de l’Union afriacine, de l’Union européenne ainsi que de quatre pays affectés par le phénomène LRA, en vue de déterminer ensemble des stratégies nécessaires à l’instauration d’une paix durable dans la région.
Radio okapi